Face à l'échec : Rebondir !
- fabrice Pavageau
- 3 janv. 2019
- 2 min de lecture

Les résultats des élections professionnelles dans l'entreprise ont été décevants : 22% de votants. Parmi les 315 salariés, seulement 68 personnes ont voté. 247 salariés n'ont pas pris la peine de prendre 10 minutes de leur temps pour nous aider.
Les deux listes ont eu la moitié des votants. C'est à dire que seulement 34 personnes ont exprimé leur soutient envers la délégation syndicale et le travail de négociation accompli. Si on enlève les votes des 7 participants à la liste, cela fait 27 personnes qui soutiennent la CFDT.
Nous vous proposons plusieurs pistes pour expliquer ce résultat:
- En premier et je pense le plus important, le vote électronique. Les salariés n'ont pas été impliqué par ce mode de scrutin. Certains l'estimaient non confidentiel. D'autres ne veulent pas voter par ce moyen. D'autres n'ont pas été impliqués par le scrutin dématérialisé. D'autres ne connaissent pas l'informatique.
- En deuxième la période ne convenait pas. La situation politique actuelle du Pays avec des gilets jaunes qui ne se reconnaissent pas dans les partis politiques et les syndicats. La période de Noël ne convient pas pour la motivation du vote.
- En troisième, l'expression d'un refus de la politique salariale et managériale de l'entreprise. Cette éventualité est à prendre en compte même si elle n'est pas rationnelle car elle pénalise plus les représentants des salariés que la direction.
- En quatrième, le désaccord avec l'action syndicale. Nous en prenons acte malgré que nous estimons avoir fait évoluer les droits des salariés. Le travail important de négociation a pour la plupart du temps abouti à des évolutions tant au niveau des salaires qu'au niveau de la pénibilité sur les postes de travail.
Que la moitié des votants ont choisi une liste qui ne s'occupe que des activités est encore plus incompréhensible : Les salariés veulent un "comité des fêtes", ils se moquent des augmentations de salaires et de leur droits?
Pour conclure, il nous faudra digérer l'échec et adapter notre action syndicale en fonction de l'ensemble des salariés de l'entreprise: 247 salariés ne veulent rien et n'ont besoin de rien.
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